Récemment, on m’a proposé de faire partie des influenceurs porte-paroles de la campagne du Moi(s) sans tabac (novembre 2016) de Santé publique France (ex INPES), et j’ai d’abord dit non, pensant que cela n’aurait pas grand rapport avec le blog. Puis en y réfléchissant, je me suis rappelé qu’on me demandait souvent pourquoi j’avais arrêté de fumer et comment j’y avais réussi, et cet article a donc commencé à germer dans ma tête. Bien sûr, il y a de nombreux sujets qui me tiennent à cœur et dont j’aimerais parler ici, mais comme vous le savez c’est uniquement à travers l’image que je m’exprime sur ce support, aussi ce qui ne rentre pas dans la case shooting photo est hélas condamné à rester dans les interrogations et réflexions de ma sphère privée. Mais des photos avec une cigarette ? Ah ça, j’en ai des tas…Un peu trop même, en y regardant de plus près. C’est en les collectant pour les besoins de cet article que je me suis remémoré les mots de Carine Roitfeld dans son documentaire Mademoiselle C, elle y déclarait ne plus vouloir faire de photos avec une cigarette, jugées « trop faciles », et je n’avais à l’époque pas pu m’empêcher d’être tout à fait d’accord avec elle, bien qu’ayant moi aussi plus que navigué dans ces eaux-là.
C’est sûr, une cigarette sur une image, ça a du chien. C’est comme une fille nue sur une photo banale, tout de suite c’est mieux, ça habille, ça donne une atmosphère. Seulement, ne serait-ce pas en effet un peu trop facile ? Je me suis interrogée sur les raisons qui m’ont fait choisir une cigarette comme accessoires pour de nombreuses photos, et la réponse n’a pas été bien longue à trouver : le cinéma, l’image. Comment oublier la première apparition de Rita Hayworth dans Gilda, chevelure mousseuse, regard noir et cigarette campée entre le majeur et l’index…Ou le voluptueux sillage de fumée dansant autour de ses lèvres sur la mythique affiche de ce gigantesque film noir…Tant d’autres images me viennent en tête, et tant d’autres icônes du noir et blanc : Marlene, Lauren, Ava, Bette, Joan…Impossible d’oublier ces scènes qui ont façonné mon imaginaire de la féminité, et je ne pourrais envisager qu’elles soit retouchées un jour, tant ces visions de la femme fatale en fourreaux de satin me semblent indissociables des volutes qui s’échappent de leur fume-cigarettes en bakélite. Après il y a l’autre versant de cet univers, le coté rock and roll, cigarette au bec à la Keith Richards ou n’importe quelle rockstar, clope maculée de rouge à lèvres chez Courtney Love, et caetera, et caetera. Mais quand on y pense, que ce soit le Old Hollywood ou le Industry of Cool de la musique rock, ces images appartiennent au passé. On peut leur vouer un culte et s’en inspirer sans nécessairement les reprendre à la lettre, car on a grandi depuis, la société a évolué, on est plus informé. J’adore le 19ème siècle, je m’en inspire quotidiennement, et pourtant il ne me viendrait pas à l’idée de vivre comme une femme devait vivre à l’époque, et bien la cigarette c’est pareil. Pour moi, la cigarette c’est un peu comme la bouffe industrielle dans le futur, on demandera bien comment on a fait pour consommer ça. Et puis, pour l’image du cool, la mode a tellement récupéré le coté tatouages, têtes de morts et clope du rock que c’est aujourd’hui aussi subversif qu’un t-shirt tête de mort.
Bien qu’ayant cette imagerie « clope = belles images » solidement ancrée dans mon esprit, j’ai appris à m’en dissocier. Une cigarette sur une photo, qu’est ce que ça apporte après tout, à part un accessoire bouche-trou qui évite de trop se creuser les méninges pour chercher une pose ayant du sens et du caractère. Au final, dans la vie, c’est un peu pareil, quand j’étais fumeuse (je vous raconte mon histoire plus bas), je me souviens que c’est ce qui m’avait le plus manqué après avoir arrêté, la contenance que donnait une cigarette. Ça évite d’avoir l’air con quand on attend, ça trompe l’ennui, ça appuie un propos. Et bien, en photo comme en réalité, je préfère aujourd’hui combler avec de la personnalité cette fausse assurance que peut donner une clope, plus besoin d’alibi ni de prétexte, et comme toutes les mauvaises habitudes, on les oublie très vite.
Pictures : Pauline Darley
Les gens sont parfois surpris aujourd’hui car ils sont habitués à me voir en non-fumeuse, mais je l’ai été dans le passé, et longtemps même ! Comme tout le monde cela commence vers quatorze-quinze ans, on se force à fumer parce que ça fait adulte, c’est dégueulasse et ça donne envie de gerber, mais on continue sans même se poser la question. En y repensant, la connerie monumentale de cette attitude me ferait presque mourir de rire si elle ne me rendait pas un peu triste, en me rappelant combien il peut être difficile de se façonner sa propre personnalité à un âge où l’approbation des autres compte plus que tout. Alors voilà comment nait un fumeur : en voulant faire comme les autres, en étant un bon gros mouton. Puis les années passent et on fume tous les jours, même le matin, et puis quand on sort beaucoup comme moi, on fume encore plus, facilement un paquet par jour. Mais tout est une histoire d’habitude, par exemple je me souviens de l’époque où on n’a plus eu le droit de fumer à l’intérieur des bars, au début je trouvais ça chiant, j’avais froid, et puis très vite j’ai trouvé très agréable de sortir prendre l’air, quand à la fumée dans une pièce, elle m’est devenue carrément désagréable. Avec la cigarette c’est pareil, je ne me souviens plus vraiment quand j’ai définitivement cessé, mais j’ai d’abord arrêté de fumer en journée, car étant très sensible cela me rendait « dizzy », et je n’aimais pas trop ça. Puis, je crois que j’ai dû tomber malade et n’ai pas pu fumer pendant une semaine, et lorsque j’ai aspiré ma première bouffée décapante après ça, je me suis demandée « mais pourquoi je fais ça ? C’est ignoble en fait ».
Dire que j’ai arrêté c’est bien joli, mais comment ai-je fait ça ? Et bien je ne saurais quoi vous répondre, car cela n’a pas été si dur que ça…Certes, j’ai fumé pendant quasi dix ans, et j’ai une personnalité très encline aux addictions, mais bizarrement pas celle-là. Avec du recul, je crois que la cigarette et moi on a jamais fait très bonne équipe, car lorsque j’y repense aujourd’hui je suis plus dégoutée qu’autre chose. Pourtant, comme vous le savez peut-être, j’évolue la nuit dans des sphères où tout le monde fume et où les non-fumeurs doivent se compter sur les doigts d’une main. Même les nombreux super-engagés que je connais donnent leur argent au lobby du tabac, alors vous voyez le tableau…Mais je ne me sens pas seule lorsque tous mes amis partent fumer, au contraire cela m’accorde un petit moment d’introspection et de solitude, l’occasion de parler à d’autres personnes, tout ce qui me plaisait lorsque je sortais fumer une clope dehors en somme ! Sauf que je n’ai pas froid et que je garde ma place ;)
Lorsqu’on ne fume pas à 28 ans, c’est parfois un peu pareil qu’à 15 ans, il y a ce satané « peer pressure », cette pression sociale de vouloir avoir l’air cool, qui est la même qu’avec la drogue. « Ah tu fumes pas ? » et tu sais qu’en deux secondes on t’a mis dans une catégorie. Mais c’est toujours une question d’assurance et de confiance en soi, quand on a rien à prouver on se fiche pas mal de ce que les gens peuvent penser de vous. Même pour moi qui suis une super névrosée du regard des autres, je me fous absolument de ne pas faire comme tout le monde, au contraire j’en suis fière. Et quand je regarde autour de moi mes rares camarades non-fumeurs, je m’aperçois que ce sont tous des gens avec une forte personnalité, fêtards également, et puisqu’on parle des ces images débiles, tout à fait « rock and roll » (urgh c’est tellement cringeworthy de dire ça !). Étrangement je suis souvent sortie avec des non fumeurs, non pas que ce soit une critère bien sûr, mais c’était des gens qui comme moi sortaient beaucoup, étaient excentriques et ne trainaient qu’avec des fumeurs, sans pour autant fumer eux mêmes. Je crois même que ça m’impressionne, surtout ceux qui n’ont jamais fumé, car je me dis « il ou elle a tenu tête face au peer pressure tout sa vie sans broncher » et cela démontre une certaine droiture ou une force de caractère. De même pour ceux qui ont arrêté et jamais repris.
Donc en somme, la cigarette c’est quoi ? Une addiction mortelle, un cancer, des dents noires et des doigts jaunes, et tout ça pour quoi ? Pour nourrir grassement un lobby monstrueux, pour faire comme les autres, pour avoir l’air cool ? Oui oui je sais, il faut bien mourir de quelque chose, mieux vaut ça qu’un autre, ect ect…En attendant vous avez le choix, comme je l’ai eu aussi et c’est une des meilleurs décisions que j’ai pu prendre. Parce qu’au final, passé quelques années, je ne me souviens même plus de ce que je pouvais trouver d’agréable là-dedans, et c’est pour cette raison que je vous en parle car oui, il est possible de fumer pendant des années et d’arrêter sans se retourner. Il suffit d’abord de s’interroger sur les raisons qui nous ont amené à fumer et celles qui nous font continuer, et se demander si cela en vaut vraiment la peine et si votre quotidien va tant changer que ça, car il y a des choses qui font tellement partie des habitudes que l’on se demande même plus pourquoi on les fait. Ensuite, c’est une histoire de volonté, de persévérance, mais vous pouvez vous faire aider par vos proches, par l’INPS. Quand à moi, si vous décidez d’arrêter en novembre, je serais là pour vous soutenir, parole de scout ! Alors, plus d’excuses, à votre tour de vous y mettre !
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Pour en savoir plus : Site du Moi(s) sans tabac de Santé publique France, pour vous ou pour soutenir un proche
Évènements autour de cette campagne, n’hésitez pas à y participer et à encourager vos proches
Si vous souhaitez vous y mettre, des kits gratuits d’aide à l’arrêt sont disponibles ici
WoW, ça fait drôlement du bien de voir à quel point tu déconstruis facilement l’image du fumeur « cool », merci de le faire, de prendre en mains ce vrai problème ! Je trouve ton article très légitime, et aussi très bien fait (on ne le dira jamais assez ^^). Continue de faire ce que tu fais !
Bisous :)
Salut !
Je suis ton blog des années mais je le commente rarement.
Mon père est mort d’un cancer. Il avait fumé pendant des années. Malgré cela, mon frère, dans un milieu métalleux, a commencé à fumer parce que les autres autour de lui fumaient. Je trouve ça triste.
J’ai 22 ans, je ne fume pas. L’âge le plus ingrat pour commencer la clope est passé, et j’espère que je ne commencerai jamais.
En tout cas, Merci pour ce post =)
Merci beaucoup d’avoir partagé ton histoire, cela m’a émue et c’est très courageux…Je suis sincèrement désolée pour ton père….
Il ne faut pas en vouloir à ton frère, c’est parfois inconscient ce que l’on reproduit.
Pensées <3
Merveilleux article dont je partage chaque mot pour avoir arrêté de fumer il y a presque deux ans pour les mêmes exactes raisons. La cigarette de prestance, pseudo camouflage de ces moments d’angoisse liés à mes interactions sociales je la connais par coeur. Je l’ai aimée pour son symbole, sa satanée étiquette cool qui se décolle en un rien de temps. Je trouve qu’au final on savoure tellement plus les choses sans la clope, en soirée ou ailleurs ! Les vieux réflexes liés à la cigarette me font me sourire aujourd’hui quand je me revois procrastiner et prononcer la fameuse phrase « Bon, je fume une clope et j’y vais » :) Bref, merci Louise, je pense que ton histoire et tes références feront écho chez beaucoup ;)
D’accord avec tout ! Je dis pas que je n’ai pas apprecié de fumer, mais aujourd’hui quand j’y repense ça me semble totalement idiot ! C’est une des meilleures choses que j’ai pu faire, d’arrêter…
Bravo pour avoir arreté toi aussi !!
Chère Louise, je suis en effet étonnée de savoir que tu as fumé mais du coup encore plus impressionnée de savoir que tu as réussi à arrêter ! Je suis d’accord avec ce que tu dis : ça ne sert à rien, on commence toujours pour de très mauvaises raisons et c’est un peu dégoûtant mais ce qui est encore plus important je trouve c’est l’idée qu’il est facile d’arrêter. Je pense que ceux qui trouvent ça dur n’ont pas vraiment envie de s’arrêter. Je le dis sans jugement parce que j’en fais, ou faisais partie mais je crois qu’en « grandissant » je me sens de plus en plus bête de me faire autant de mal pour si peu de plaisir. En l’honneur des Trois Grâces, Beauté, Vérité et Volonté, en Novembre, j’arrête de fumer ! ;-) Merci pour cet article <3
Déjà le fait qu’on commence en se forcant est un peu aberrant, et que personne ne vienne me dire « ma première clope était un délice » car on sait tous que c’est faux…
Tu vois par exemple en faisant cet article, mes potes se sont foutus de ma gueule, mais moi je suis très contente de l’avoir fait car je pense tout ce que j’y ai écrit et c’est bien de pouvoir parler de choses comme ça parfois.
Je suis avec toi <3
Très bel article qui montre vraiment l’absurdité de certaines de nos pratiques addictives. Personnellement je n’ai jamais fumé mais j’ai toujours eu beaucoup de fumeurs dans mon entourage. Donc je sentais l’odeur dans les maisons, les voitures, les vêtements et ça me donne la nausée en fait. Je trouve ça cool que tu t’engages dans cette campagne. De même que tu expliques à ta manière la façon dont on tombe dans une addiction. C’est très intéressant ! Continue à défendre des sujets qui te tiennent à coeur !
Mille baisers lyonnais,
Jade
http://www.grandes-assumees.com
J’ai officiellement arrêté de fumer il y a environ 5 ans. Ce n’était pas un réel choix mais plus l’opportunité qui s’est présentée. Je me suis mise en couple avec une personne qui ne fume pas et je me suis dit, et je le savais par expérience, qu’être avec quelqu’un qui fume ce n’est pas agréable quand soi-même on ne fume pas.
Si je dis officiellement c’est parce qu’en réalité j’ai quelques « rechutes », rare mais quand même,et toujours accompagnée de prétexte bidon (je suis avec des amis, stressée, énervée etc) et à chaque fois je me fais la même réflexion « c’est dégueulasse. Pourquoi ça m’attire autant? » et puis en lisant ton article j’ai comprit. Tu as parfaitement décrit pourquoi je suis attirée par la cigarette. C’est ce côté faussement cool, l’ennui, le côté glamour des femmes des vieux films quand elles allument leur cigarette puis que la fumée sort de leur bouche. C’est toute une image que l’on pense avoir quand on fume alors qu’en réalité on a rien de classe a claquer des dents devant un bar juste pour s’intoxiquer les poumons.
Alors c’est décidé, je ne fumerais plus! En plus j’ai souvent entendu dire que les personnes qui fument sont souvent celles qui ont le moins confiance en elles, je ne sais pas si c’est vrai, mais je vais essayer de faire une pierre deux coups!
Merci pour cet article qui, je l’espère, va réellement m’aider à arrêter définitivement.
Merci !
Ça fait 24h que je n’ai pas touché une cigarette, apres 9 ans de cigarettes \o/ (l’idée même de dire qu’à 24 ans, ça ferait 10 ans que je fume me paraissait trop horrible…)
Donc, merci pour l’article. Le plus dur c’est l’entourage en fait…
Mais j’y crois \o/
Salut :)
Je partage totalement cet avis et ce récit. J’ai fumé trois ans au lycée de manière pompière et cela fait maintenant trois ans que j’ai arrêté et comme tu le dis, une des meilleures décisions que j’ai prise, bonne pour la santé, pour la sportive que je suis, moins chère et qui forge le caractère en t’extirpant des habitudes de groupes. Notre société favorise quand même beaucoup les conduites addictives, que ce soit le tabac, l’alcool, l’injonction au plan cul, la bouffe etc. Je me dis que ca fait au moins un truc duquel on est libéré.
I was a smoker for twenty years: began when I was fifteen, stopped at thirty five when I got pregnant. I never was a heavy smoker, mind, five to ten ciggies a day, but still. Now, I cannot abide the idea of going back to smoking, it still nauseates me, just to think of it, and I have to thank my son for it – when I was in my early days of pregnancy I lit a ciggie after breakfast and barffed it all out. From that day on, even the smell of cigarettes leaves me nauseated!!
http://bloglairdutemps.blogspot.pt/
….oui ,dire Stop est facilequand on trouve les bonnes raisons..pour ma part j ‘ai cesséde fumer du jour au lendemain, sans jamis avoir fait marche arriere…tout betement je me suis vu pieger un dimanche pluvieux sans avoir envie de sortir..avec seulement quelques cigarettes en stock…j’avais donc mis au point des »tranches horaire » pour faire avoir de quoi ceder à mon envie sans pourautant vivre lestress de manqur de
Très bien écrit, comme toujours, Louise ! Je sais que tu as fumé pendant longtemps, et c’est bien d’avoir arrêté. Je ne sais pas trop quoi dire, en fait, car j’ai toujours refusé de fumer, parce que, avoir l’air cool, je m’en foutais totalement, donc… Par contre, aujourd’hui, autant je n’ai plus de moqueries quand je dis que je ne fume pas, autant j’en ai toujours autant quand je dis que je ne bois pas (pas cool de ne pas boire ? C’est une question à creuser ! ^^).
Ce qui m’épate le plus, c’est lesn gens qui vont fumer deux paquets par jour toute leur vie, et qui, au final, n’auront pas de cancers des poumons ou de la gorge…Pas normal quoi ! ^^
Je me retrouve dans ce que tu dis sur l’esthétique de la cigarette, j’ai fait des photos il y a pas longtemps pour mon blog sur le new tailoring, et je n’ai pas pu m’empêcher de prendre une fausse cigarette pour me la jouer Marlene ! ^^
J’ai vu que tu vas te rendre à Hawaii, je pense que la clé pour un très long vol (j’ai fait 12 heures deux fois, un enfer ! ^^), c’est l’hydratation massive avant et pendant le vol. Quitte à aller aux toilettes toutes les demi-heures (top glamour). ^^ Bon vol !
Belle journée,
Alexandrine
Article très intéressant !
Fumer = puer = pas cool (mais bon quand tu fumes ça tue tes papilles gustatives et ton odorat donc les gens ne s’en rendent peut être pas compte :D).
c’est vrai que parfois le fait de ne pas fumer t’isoles. Tu ne vas pas en pose clope, tu ne sors pas sur le balcon en soirée (oui parce que si c’est pour subir le tabagisme passif ça ne sert à rien) mais tant pis. Je valorise plus ma santé que mes relations avec des gens qui pourraient me trouver « pas cool ».
Mon frère s’est mis à fumer cette année et comme mes parents ont repris en cachette, ils n’ont rien pu dire, mais personnellement je trouve ça juste débile. Et on me dit « c’est un garçon, c’est différent, la pression etc » parce qu’en tant que fille moi je ne subissais pas la pression ? x) bref
….oui ,dire Stop est facilequand on trouve les bonnes raisons..pour ma part j ‘ai cesséde fumer du jour au lendemain, sans jamis avoir fait marche arriere…tout betement je me suis vu pieger un dimanche pluvieux sans avoir envie de sortir..avec seulement quelques cigarettes en stock…j’avais donc mis au point des »tranches horaire » pour faire avoir de quoi ceder à mon envie sans pourautant vivre le stress du paquet de cigarette vide…bref à la fin je ne faisais que reculer la prochaine cigarette…m ‘aimant pas etre dependant de quoi ou que se soit, je me mis au defi des le lendemain…unecartouche decigarette..Chesterfield..bassin du palais royal ..( qui aura son importance )..je merevois fumer avec delectation mes 3 dernieres cigarettes..puis plonger le nouveau paquet dans lebassin ainsi que la cartouche..puis enpartantremettre toutça en poubelle pour la symbolique et le gaspillage…gain de retour gagnat pour ma sante…depuis plus decigarettes dans ma vie..parfois j ‘aime l ‘odeur d ‘untabac blondflottant dans l ‘air mais la plupart dutemps ..le degout..le plus ..le mieux..LIBERTE ..plus derhume..d’allergies..en forme..il y a maintenant 8 ans ..9 le 24 janvier prochain..tout le monde peuts’arreter et tenir sa promesse ..
Belle journee
A.
Tu as tout à fait raison concernant l’image glamour dans ces films là, le geste quand il est élégant associé aux volutes de fumée c’est très tentant ! A croire que la cigarette est garante du glamour mais non car devant l’écran on ne sent pas cette odeur horrible, qui colle aux beaux habits qu’elle porte, à la peau et aux cheveux. On ne voit pas non plus les conséquences, le bout des doigts qui jaunit, et vraiment l’odeur me rebute. Je déteste quand mes amis fument à côté de moi, j’ai toujours l’air dégoûtée et chasse la fumée, alors ils se tournent pour pas que je l’ai. C’est gentil, en même temps c’est un peu la moindre des choses.
J’ai déjà fumé pour essayer, Dieu merci je n’ai pas du tout aimé! J’aime bien ton article car il n’est pas moralisateur, il y a également le coût des cigarettes, un paquet par jour c’est beaucoup. Je pense que c’est un argument important, les fumeurs qui souhaitent arrêter devraient penser à tous les livres/voyages/fringues qu’ils pourraient avoir!
Mais sinon bravo à toi de résister à une pression, d’autant plus que tes amis proches doivent fumer et que tu étais habituée à sortir avec eux pour fumer. « Ça évite d’avoir l’air con quand on attend, ça trompe l’ennui, ça appuie un propos. » J’ai pensé la même chose, sans pour autant fumer, mais ça n’est pas une solution juste une illusion comme tu as pu t’en rendre compte.
Et que c’est énervant de voir des gens te souffler la fumée en pleine figure, aller en soirée et sentir cette odeur sur toi en revenant…
PS: la photo est cependant très jolie!
Bonsoir Louise,
merci infiniment pour vos mots et votre engagement. Ca semble en effet loin de vous, de votre blog si élégant et pourtant, justement … je me suis reconnue dans votre portrait de la fumeuse façonnée par l’imaginaire du cinéma noir, des voyous, du rock’n’roll et de la nuit. J’ai pourtant arrêté il y a quelques années, pour des questions peu glamour d’odeur, de budget et de santé. Mais trop tard.
Je n’ai même pas 40 ans, j’ai un cancer du sein (évidemment, ça n’est pas si simple, mais tabagisme + pilule reste un combo mortifère). Il y a quelques mois j’étais encore une jolie fille qui abordait la décennie suivante avec sérénité. Aujourd’hui, je reconstruis difficilement ma confiance en moi et je trie les fringues que je ne pourrais plus jamais porter avec un sein en moi …
Alors oui, c’était super sexy la clope, ça faisait complètement partie de moi et de mon mode de vie. Mais ça a démarré par du crapotage dégoûté au lycée pour le paraître et ça se termine mal.
Vous soulevez un point fondamental je crois dans votre article : certains fument par mimétisme ou pression sociale, d’autres par volonté de style. Et nous sommes assez bien informés aujourd’hui pour trier ce que nous prenons et laissons chez nos icônes.
Je suis infiniment désolée de savoir ça Marie, merci beaucoup d’avoir partagé ton témoignage car cela demande du courage…
Je te souhaite de te battre contre cette saleté de cancer avec toute la force que tus auras puiser en toi, c’est un moment très difficile et injuste dans la vie de certaines femmes, comme ma mère ou ma tante, et je suis très attristée de savoir que tu en souffre toi aussi. je ne te connais pas, mais ton message m’a beaucoup touchée…N’hésite pas à m’écrire sur mon mail si tu souhaites en parler, je serais là…
Ça fait beaucoup de bien de se sentir comprise !
J’ai 26 ans, et j’ai du fumer 2 ou 3 clopes au total de mes jeunes années.
J’ai essayé pour comprendre ce que ça faisait, pourquoi les gens s’obstinaient à fumer en dehors du fait qu’ils ont l’air cool, » il doit bien y avoir une raison moins superficielle ? ».
Et bien j’en suis arrivée à la même réflexion que toi.
La cigarette n’est qu’un lien social superficiel. C’est triste et c’est encore plus difficile quand tu t’en rends compte et que tu es considéré comme un outsider alors que tu te gardes bien de donner le fond de ta pensée pour ne pas blesser tes amis fumeurs.
J’ai l’impression que le monde entier fume ,sérieusement.Et attention , pas intérêt de faire une remarque aux fumeurs sur leur cigarette ! Manquerait plus qu’en plus les non fumeurs aient leur mot a dire . T’avais qu’à commencer :’D !
Bonjour Louise !
Je fais partie de tes nombreux lecteurs assidus qui commentent très peu tes articles, et je dois dire que celui-ci m’a beaucoup encouragée et parlée. Je trouve ton initiative vraiment chouette.
Pour ma part, j’ai commencé à fumer plus tardivement que la « moyenne », si on peut dire ça comme ça. Ma dépendance s’est entamée lors de mes premières années de fac, cela doit faire six ans à présent, et je dois dire que je ne trouve pas de raisons pertinentes pouvant expliquer le pourquoi du comment de mon premier pas vers la cigarette, si ce n’est la bêtise ? C’était en soirée, une de mes amies m’a proposée une cigarette en oubliant momentanément que je n’étais pas fumeuse, et par pure curiosité, je me suis dit pourquoi pas ? Au début je ritualisais beaucoup chaque cigarette que je fumais : toujours à la fin de mes journées de cours. Et petit à petit, la cigarette s’est véritablement immiscée dans ma vie quotidienne, l’air de rien. Si au départ j’éprouvais un certain plaisir à les fumer, car il s’agissait d’instants privilégiés que je m’accordais, aujourd’hui je n’en perçois aucun bénéfice, si ce n’est de s’offrir une certaine contenance en société comme tu l’as si bien expliqué. Malgré l’arrivée du mois sans tabac, je n’ai pas encore décidé d’arrêter, car j’appréhende de ne pas savoir remplir ces moments que je consacrais exclusivement à la cigarette, mais petit à petit, je m’efforce de diminuer ma consommation, et je me dis que la prise de conscience est déjà un pas non négligeable vers l’arrêt.
En soi, je ne suis pas une grosse fumeuse, je ne fume jamais plus de dix cigarettes dans la journée en général, mais les sensations qu’elles me procurent n’ont plus grand intérêt.
Bref, merci d’avoir partagé ton expérience, et de rappeler qu’en effet, ce n’est pas si difficile que ça, tant que l’on parvient à identifier ce qui nous empêche de se séparer de cette amie pourtant si meurtrière (cette étape cela dit, n’est pas toujours facile selon les personnes, d’autant que la cigarette peut être une véritable béquille psychologique et émotionnelle pour certains).
Pleins de bisous et encore merci pour ton article <3
« pour l’image du cool, la mode a tellement récupéré le coté tatouages, têtes de morts et clope du rock que c’est aujourd’hui aussi subversif qu’un t-shirt tête de mort ». Absolument. Je me dit souvent qu’aujourd’hui, c’est plutôt rock n’ roll de ne pas fumer, il y a une certaine classe à avancer sans béquille…en ces temps où il est presque impossible de voir des gens attendre, sans toucher frénétiquement leur smartphone, ou la clope au bec, il y a quelque chose de profondément excentrique et puissant à rester juste là, comme ça… à chaque époque ses subversions!
J’en profite pour te remercier et te féliciter de nouveau pour ton travail toujours original, inspirant, qui sait se renouveler et se réinventer sans cesse tout en gardant une réelle cohérence. Bravo, et oui, à l’heure d’instagram, c’est cool de garder ce blog, c’est cool de faire des phrases, d’avoir le temps de développer des idées, des histoires, car tout n’est pas qu’instantané qui part en fumée… Au plaisir de te suivre encore longtemps!
Bonjour Louise,
En ce qui me concerne, je suis très déçu par cet article. Pour une personne qui peut avoir une belle réflexion sur d’autres sujets, ton discours anticlope reprend les pensum ridicules et agressifs du tout venant. Exemple bas du plafond : « Alors voilà comment nait un fumeur : en voulant faire comme les autres, en étant un bon gros mouton. »
Ça ne t’ai jamais venu à l’idée qu’on puisse JUSTE aimer fumer dans son coin, parce qu’on aime le goût et la sensation d’une cigarette ? Ça te dépasse tant que ça que ton expérience ne soit pas universelle ?
Parce qu’avec un tel « raisonnement », tout le monde fait comme tout le monde, quelque soit les domaines confondus. Et même pas besoin d’aller aussi proche qu’une autre substance toxique (dont tu fais là pub…) comme l’alcool (on en parle des dégâts et du verre de gnole pour se donner un genre et se désiniber au sein d’un groupe ?). Observe juste les comportements du tout venant en bas de chez toi: mimétisme. Et pourtant, je ne crois pas que cela te viendrait à l’idée de les insulter publiquement de « gros moutons », juste parce que les comportements humains sont globalement normés…
Cette virulence particulière et étrange à l’égard des fumeurs (ceux qui fument sans te mettre leur effluves dans la face) est réellement déplaisante.
Personnellement, jamais je ne me priverai de mes deux clopes journalières, fumées tranquillement à la lueur des premiers rayons du soleil et au crépuscule devant ma tasse de thé.
Bref, le prend pas personnellement, mais ce genre de discours sur les fumeurs qui se forcent pour commencer à avoir la classe en public est franchement lourd, faux et …normé.
Ça ne m’empêchera pas de continuer à suivre ton blog, toutefois ;)
Bravo Louise ! Tu as eu raison de faire cet article, pourtant pas forcément évident d’une part à cause du milieu « de la nuit / rock’n’roll / cool / whatever » où tu évolues et où en effet c’est un vrai positionnement de ne pas fumer, ensuite parce que tu avais fait des séries de photos sur le thème… Mais tu analyses très bien le « faux cool » et la facilité de la clope. Perso j’ai commencé à fumer vers 22 ans, juste parce que mes colocs le faisaient, et alors que je suis asthmatique. Trop intelligent !! Tellement cool et rebelle !
Tout ça pour se donner une contenance, une personnalité. Il faut vraiment manquer de confiance en soi pour s’appuyer à ce point sur un truc qui en plus est objectivement dégueulasse. Ah, la première cigarette qui fait tourner la tête mais qui sera quand même suivie par d’autres ! La gueule de bois aggravée par la tabagie ! La peur du vide qui se tourne vers une merde qui t’empoisonne et engraisse de très sales mecs. L’industrie du tabac méprise tellement les gens que rien que pour ça ils mériteraient qu’on n’achète plus leurs produits.
Bref, super article. Je crois qu’on est à une période charnière du point de vue de la clope. D’ici quelques années, le fait de fumer ne sera peut-être plus vu comme un truc cool et subversif (alors que franchement, on subvertit quoi en clopant il faudra m’expliquer), mais comme une habitude dégoûtante, une aliénation.
Merci Louise pour cette article !
Je n’ai jamais fumé de ma vie et cette caractéristique m’étiquette bien comme « la nana pas drôle » au regard des autres… Mais on s’en fiche non? Cependant au fond de soi de savoir que certains ne te pensent pas « cool » parce que tu ne fumes pas (même à la fac hein) c’est blessant.
Du coup, un petit article comme celui-ci nous valorisant (nous les non-fumeurs) ca fait du bien au moral.
Du coup, simplement, merci <3
Carine Roitfeld’s thought that a cigarette in a picture is too easy really clicks with me. There have to be other ways to convey a mood. But I guess if the mood is recklessness…then it kind of fits. But it’s used too easily. Personally I have never smoked…even though so many of my friends were, because I didn’t care about being « cool » so much. I think when you don’t have that accessory to be cool…you have to find other ways to bring it out in your personality or interests, in real life or even in a photoshoot.
Priya | http://www.solasulu.com
Très cool comme initiative et intéressant d’avoir ton point de vue. J’ai particulièrement aimé le passage de la loi pour interdire de fumer dans les bars qui d’abord t’ennuie pas mal avant de réaliser que finalement tu ne supportes plus les pièces enfumées haha !
Bon perso je n’ai jamais réussi à fumer (j’ai 25 ans), bien sûr j’ai essayé plusieurs fois, parfois j’en fume une l’an (ça dépend des années :D) mais au final je trouve ça infect. Par contre je dirais pas que ça fait de moi quelqu’un avec un fort caractère, juste que je trouve ça tellement dégueu…
Voilà et je voulais finir par dire que le « cringeworthy » m’avait beaucoup fait rire, je n’avais jamais lu ce mot, encore moins comme du franglais haha, je me sens trop pas à la page ! (je rigole).
Je suis entièrement d’accord avec vous!
Très bon poste.
Beaucoup de baisers:
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J’ai commencé à fumer pour à peu près les mêmes raisons. On ne peut pas faire partie des gens « cool » sans clope à la main. Ca contribue à cette image un peu rock’n’roll qu’on essaye de se donner, surtout à l’adolescence.
Mais en vrai, c’est quand même sacrément dégueulasse…
Après une dizaine d’années passées à fumer, je me rappelle exactement le moment où j’ai définitivement arrêté : il pleuvait, j’étais sortie sur le parvis de la Défense pour m’en griller une, et là je regarde autour de moi. Qu’est-ce qu’on avait tous l’air con, sous la pluie, à essayer désespérément de s’allumer cette cigarette bénie au milieu d’une séance de shopping aux 4 Temps. C’est à ce moment là qu’un mec chelou, déjà bourré sous les coups de 16h, me demande si je peux lui en dépanner une. Je lui ai donné le paquet entier (que je venais d’acheter) en disant que ok, ça suffit maintenant, j’arrête.
Je n’ai jamais recommencé.
Je suis l’une des seules de ma famille et de mes amis à ne pas fumer. Mais la réaction des fumeurs la plupart du temps est de me dire « La chance, moi aussi faut que j’arrête mais je n’y arrive pas. »
Ca ne vaut pas le coup de commencer, ni de continuer. Il n’y a aucun avantage à le faire, et en arrêtant j’ai effectivement pris l’une des meilleures décisions de ma vie.
Le seul « inconvénient », c’est le retour de l’odorat, surtout pour l’odeur de tabac. Mon mec est malheureusement encore un fumeur, et cette odeur de tabac froid est la seule chose que je ne supporte pas chez lui. Mais j’espère bientôt le convaincre d’abandonner cette mauvaise habitude.
Merci d’avoir partagé ton expérience et de prouver surtout que les non-fumeurs peuvent avoir la classe (et être carrément rock n roll).
[…] J’ai beaucoup aimé cet article de Louise sur la cigarette et son aura old Hollywood (entre au… (misspandora.fr) […]
C’est amusant, autour de moi au contraire, j’ai l’impression que quasiment plus personne ne fume. Et ce sont les fumeurs qui semblent « exclus », obligés de sortir fumer, seuls dans le froid, pendant qu’on reste au chaud à discuter entre nous… J’ai le sentiment que la vision de la cigarette évolue, que c’est moins « cool » qu’avant – je ne sais pas ce qu’il en est pour les jeunes cela dit, j’ai déjà la trentaine (aïe)… En tous cas, bravo d’avoir réussi à arrêter :)
Hello, c’est génial de lire ce type de témoignage ! comme quoi c’est possible !
Moi perso c’est … échec sur échec. je n’arrive pas à arrêter les dernières cigarettes qui me sépare de la « sobriété » si je peux utiliser ce terme pour la cigarette.
je raconte ma petit expérience et c’es par ici
==> http://acatinabox.wixsite.com/acatinabox
Merci pour l’inspiration!
La cigarette de prestance, pseudo camouflage de ces moments d’angoisse liés à mes interactions sociales je la connais par coeur. Je l’ai aimée pour son symbole, sa satanée étiquette cool qui se décolle en un rien de temps. Je trouve qu’au final on savoure tellement plus les choses sans la clope, en soirée ou ailleurs !