Flora

17 juin 2017

Art | Beauté | Inspirations | Shootings

TIP: Cliquez sur une image pour l'afficher en entier (version responsive). Vous pouvez ensuite faire défiler les photos avec les touches ← et → du clavier ou en cliquant sur les flèches apparaissant au survol de l'image.

mais

Pictures by Pauline Darley

Chaque printemps ou presque, je me rends à Rome et y fait le plein d’art baroque et antique, bien qu’il m’arrive parfois de ne rien découvrir du tout en allant toujours visiter les même endroits, mais je ne me lasse pas de contempler pour la quinzième fois les chapelles du Caravage, et de perdre la tête mais aussi l’équilibre en me laissant happer par le très sensoriel Apollon et Daphné du Bernin. Lors de cette dernière saison romaine, deux émotions m’ont particulièrement marquée : les fresques lumineuses de Raphaël sur les plafonds de la Villa Farnesina, et celles, plus anciennes, de la Villa Farnesina au temps de l’Empire Romain, conservées au musée antique de la ville. Que ce soit dit, je déteste profondément Michel-Ange, surtout sa peinture, mais je ne porte pas le même regard sur son contemporain Raphaël qui, bien que furieusement académique, laisse parfois transparaitre dans son œuvre une certaine poésie, ainsi représentée dans les divins édens de la Villa Farnesina, et ses treillis semés de roses dont le parfum se fait presque sentir. Difficile en les découvrant de ne pas songer aux fresques antiques qui furent alors remises au goût du jour, celles de la Villa de Livie par exemple, qui en sont à mon goût l’exemple le plus émouvant. Mais plus encore que les jardins imaginaires et les figures spectrales vêtues de stolla et de palla qui les parcourent, c’est ce fameux rouge « cinabre » qui m’obsède, teinte vibrante et presque organique, comme du sang séché sur les murs. J’ai donc voulu rendre hommage à tout cela à la fois, mélangeant impunément antiquité et renaissance syncrétiste, cinabre et lie-de-vin, une vestale et Lucrèce Borgia, le tout réuni sous le patronage de la divinité du printemps Flora, car n’oublions pas que c’est à la fin du quatorzième siècle après Jesus-Christ que l’antiquité refit surface dans la peinture italienne.

Dress : Asos / All jewels : Gripoix Paris

Eyeshadows ans lipstick : Kat Von D

Inspirations

Sandro Botticelli, Flora (detail du Printemps)

Bartolomeo Veneto, Flora

Evelyn de Morgan, Flora

***

From Paris with Love,

Louise


1 commentaire



  1. Elsa dit :

    Magnifique série !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back to top