Nissim de Camondo

18 avril 2017

Art | Fashion | Looks | Musées | Paris | XIXème

TIP: Cliquez sur une image pour l'afficher en entier (version responsive). Vous pouvez ensuite faire défiler les photos avec les touches ← et → du clavier ou en cliquant sur les flèches apparaissant au survol de l'image.

Pictures by Pauline Darley

Non loin des pelouses du Parc Monceau se trouve une des plus ambitieuses collections privées de la capitale, celle consacrée au délicat XVIIIème siècle français par le banquier Moïse de Camondo, qui se déploie au sein d’un ambitieux hôtel particulier pensé comme une réplique du Petit Trianon. Sur les lambris de ces salons se promènent toiles de Vigée leBrun et tapisseries des Gobelins, et l’œil s’affole devant une telle abondance de meubles raffinés dus aux meilleurs ébénistes de l’époque, un aménagent au goût très sûr qui rendrait assurément jaloux le musée des Arts Décoratifs ! Je me suis pâmée devant les tendres couleurs du cabinet de porcelaine, les enfilades d’ouvrages reliés de maroquin rouge de la grande bibliothèque, mais plus encore que l’étalage de ces splendeurs du siècle de Marie-Antoinette, ce sont les pièces « à vivre » qui m’ont particulièrement touchée. Récemment restaurées, elles présentent au visiteur un aperçu authentique du confort moderne tel qu’il se rêvait au début du siècle dernier; les cuisines par exemple, paraissent dignes des décors de Downton Abbey et sont si bien aménagées qu’elles semblent encore attendre l’arrivée de leurs domestiques. Et c’est là que transparaît l’histoire, celle tragique du « dernier des Camondo », qui après avoir successivement perdu son fils au front (le musée est nommé en son hommage) et sa fille dans les camps de concentration, vécu seul dans le silence de son hôtel particulier désormais désert, farouchement attaché à cette collection qui déjà ne lui appartenait presque plus puisqu’elle était son legs pour la postérité. On raconte que nul, pas même l’État, ne devait en bouleverser le moindre agencement. En sortant du musée, cette plaque que je n’avais pas remarquée, s’attache à rappeler la mémoire des Camondo qui furent déportés, et montre que malgré la richesse, dans le malheur tous les hommes sont égaux.

Dress : PAROSH / Coat : PAROSH / Bag : Ralph Lauren : Hat : from Tokyo / Sunglasses : Ray Ban (the Janis) / Art Nouveau bracelet : Anna Rivka / Flower bracelet : Nini Peony

Plus de photos du musée :

***

From Paris with Love,

Louise


1 commentaire



  1. Mitbrodt dit :

    What an incredible place, I love all of the furniture
    xo
    http://www.laurajaneatelier.com

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back to top